EDF ancre dans ces territoires ruraux un pôle de logistique et maintenance du matériel des centrales nucléaires. Il consacre 70 millions d’euros à l’extension de la plate-forme de Velaines et à l’ouverture d’une base de maintenance de Saint-Dizier.
Situés dans un périmètre de 50 kilomètres autour de Bure, mais indépendants de Cigéo, deux projets majeurs liés au « grand carénage » d’EDF arrivent à leur terme. A Velaines (Meuse), EDF mettra en service en début d’année prochaine deux nouveaux bâtiments de 18.000 et 12.000 mètres carrés sur son site logistique. L’investissement de 28 millions d’euros portera à 72.000 mètres carrés la capacité de stockage de pièces de rechange approvisionnant les centrales nucléaires de la France entière.
Une nouvelle extension de 10.000 mètres carrés doit entrer en chantier courant 2018 sur le site de l’ancienne usine Sodetal, attenant à la plate-forme. Cet investissement, d’un montant compris entre 10 et 15 millions d’euros, permettra de stocker les pièces de turboalternateurs situés dans la partie non nucléaire des centrales. Opérationnel depuis 2013, le site, qui emploie 110 salariés, dont 80 agents statutaires d’EDF, aura ainsi mobilisé des investissements successifs d’un montant global de plus de 80 millions d’euros.
Si les pièces entreposées à Velaines sont a priori exemptes de toute contamination, il n’en sera pas de même sur la plate-forme de maintenance qui ouvrira début janvier à Saint-Dizier (Haute-Marne). Détenue par EDF, qui y a consacré un investissement de 45 millions d’euros, cette installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) sera exploitée par sa filiale Socodei, spécialisée dans le traitement et le conditionnement de déchets faiblement radioactifs. Elle assurera le reconditionnement de robots, bras de levage et autres éléments utilisés dans le chargement des combustibles nucléaires.
Décontaminées à la sortie des centrales, ces pièces transportées dans des containers étanches peuvent présenter des traces de radioactivité.
Le site est consacré à la réparation et à la maintenance d’outillage de haute technologie. L’exploitation pourra engendrer quelques kilos ou quelques tonnes de déchets à faible activité, qui seront expédiés vers le centre de traitement et de conditionnement de Socodei, dans le Gard.
Vincent Daffos, chef du projet à EDF
Conçu sous la forme d’un « hôtel d’ateliers », le site de 18.000 mètres carrés emploie 35 personnes, dont 25 salariés de Socodei. Il ouvrira à une trentaine de fabricants d’outillage et de robots fournisseurs d’EDF des locaux dépressurisés, ventilés et équipés de filtres adaptés à la capture des poussières radioactives. Doté d’une capacité d’accueil de 200 personnes, il accueillera en moyenne une centaine de salariés, souvent hautement qualifiés, qui viendront travailler à Saint-Dizier soit à l’année, soit dans le cadre de déplacements.
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